La loi sur l’intelligence artificielle (AI Act) adoptée le 16 Avril 2024 par le Parlement européen vise à créer un cadre réglementaire pour l’utilisation de l’IA au sein de l’Union européenne.

Neural-Origin vous résume les points clés

1. Classification des risques

L’AI Act catégorise les systèmes d’IA en quatre niveaux de risque :

  • Risque inacceptable : Interdiction totale de certaines pratiques comme la surveillance biométrique en temps réel par les forces de l’ordre.
  • Risque élevé : Applications comme les outils de recrutement ou les systèmes de notation sociale qui nécessitent des contrôles stricts et des obligations de conformité rigoureuses.
  • Risque limité : Les systèmes d’IA avec des obligations de transparence spécifiques, par exemple, l’information aux utilisateurs qu’ils interagissent avec une IA.
  • Risque minimal ou nul : La majorité des applications d’IA, soumises à des obligations minimales.

2. Interdictions et restrictions

Certaines pratiques d’IA sont interdites :

  • Manipulation cognitive ou comportementale : IA conçue pour manipuler les comportements humains à des fins nuisibles.
  • Surveillance biométrique en temps réel : Interdite dans les espaces publics sauf exception pour des raisons de sécurité nationale.
  • Notation sociale : Interdiction des systèmes d’IA utilisés pour évaluer ou classifier la fiabilité des individus en fonction de leur comportement social.

3. Obligations des fournisseurs et des utilisateurs

Les obligations incluent :

  • Évaluation des risques et des impacts : Les fournisseurs de systèmes d’IA à haut risque doivent réaliser une évaluation complète avant la mise sur le marché.
  • Exigences de transparence : Les utilisateurs doivent être informés lorsqu’ils interagissent avec un système d’IA.
  • Surveillance humaine : Garantir une surveillance humaine adéquate pour les systèmes d’IA critiques.
  • Registre de l’UE : Enregistrement obligatoire des systèmes d’IA à haut risque dans un registre public européen.

4. Sanctions

Des sanctions sévères sont prévues pour non-conformité :

  • Amendes : Jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial annuel de l’entreprise en cas de violations graves.
  • Responsabilité civile : Clarification des règles de responsabilité pour les dommages causés par les systèmes d’IA.

5. Encouragement de l’innovation

L’AI Act cherche à équilibrer la protection des droits fondamentaux et la promotion de l’innovation :

  • Bacs à sable réglementaires : Espaces contrôlés pour tester de nouvelles technologies dans des conditions réelles avec des obligations réglementaires allégées.
  • Soutien aux PME et start-ups : Mesures spécifiques pour aider les petites et moyennes entreprises à se conformer à la législation tout en encourageant l’innovation.

6. Gouvernance et surveillance

  • Agence européenne pour l’IA : Proposition de création d’une nouvelle agence pour superviser la mise en œuvre de l’AI Act.
  • Coordination nationale : Chaque État membre doit désigner une autorité nationale pour surveiller l’application de la loi.

En résumé,

l’AI Act de l’union Européenne vise à établir une approche équilibrée pour réglementer l’IA, en promouvant l’innovation tout en assurant la protection des droits fondamentaux et en minimisant les risques associés à l’IA.